Je m’appelle Sylvie Eliceyri, autodidacte. J’ai toujours été fascinée par le magique, les mondes de l’Autre côté, les blanc entre les mots, comme autant d’espaces à investir, l’épaisseur des êtres au delà des apparences, les passages, les lieux détournés.
Lors de mes études de langue espagnole, j’ai découvert le réalisme magique, cette forme d’expression qui permet l’irruption du magique dans le monde réel, l’infléchit et qui a coloré mon imaginaire. Adolescente, j’ai chéri les Impressionnistes pour m’en éloigner ensuite mais cette empreinte est restée profonde. Plus tard l’Abstraction Lyrique m’a transportée et m’accompagne encore.
Ce qui m’a fascinée dans mes rencontres picturales, c’est le traitement de la lumière qui sourd et une représentation d’un monde évanescent où les frontières s’effacent, le trait se perd gagné par le mouvement, devient reflet.
Mes tableaux sont l’émanation de cette recherche, l’apparition de mondes d’eau, brume où la lumière pénètre et trace son passage.
J’aime à jouer avec l’idée de passage, entre deux mondes, deux espaces temps, sujet du récit qui m’a portée, « Juegos y pasajes » de Julio Cortazar. J’ai donc choisi d’en garder le titre « Jeux et passages » pour nommer mon espace imaginaire puisqu’il s’agit bien pour moi dans l’acte de peindre du Plaisir du jeu et du passage vers le Je.